Les vaches laitières sont caractérisées par leur production laitière, la qualité de leur lait (taux butyreux, taux protéique,…), ces données sont quantifiables très facilement.
Cependant, elles ne suffisent pas à déterminer une « bonne » ou une « mauvaise » vache.
Un certain de nombre de critères plus descriptifs permettent de sélectionner les vaches.
On pourra commencer par l’aspect de la mamelle qui est un poste déterminant. On évaluera :
-La profondeur du sillon, c’est-à-dire l’empreinte du ligament qui sépare les quartiers gauches et droits de la mamelle. L’objectif est d’avoir un sillon le plus profond possible ; car celui-ci permet une bonne orientation des trayons, une mamelle qui sera fonctionnelle le plus longtemps possible.
-La distance plancher-jarret : c’est la distance entre le bas de la mamelle et le jarret ; le but est d’avoir une mamelle la plus haute possible, c’est-à-dire avec une distance PJ importante. Ceci permet d’assurer une mamelle de bonne qualité le plus longtemps possible (en vieillissant, la mamelle redescend) et d’éviter des mammites.
Vache chez laquelle la distance plancher-jarret est nulle. |
-L’équilibre de la mamelle, le but est d’avoir une mamelle avec des quartiers avants et arrières sur la même horizontale :
Une mamelle mal équilibrée (quartiers avant plus bas). |
-L’attache avant et l’attache arrière : l’attache de la mamelle doit être très ferme à la paroi abdominale (attache avant) et dans son prolongement ; l’attache arrière doit être la plus haute possible (par rapport à la vulve) ; ces attaches seront primordiales dans la longévité de l’animal par rapport à la qualité de sa mamelle.
Mauvaise attache avant. |
Bonne attache avant. |
-L’implantation, la longueur et l’écart des trayons. Les trayons doivent être parallèles entre eux, voire légèrement dirigés vers l’intérieur. Ceci permet une traite plus rapide pour le trayeur. Les trayons doivent avoir une longueur correcte (4-5 cm).
Exemple de trayons arrières trop dirigés vers l'intérieur. |
Ensuite, on évalue les postes de la capacité corporelle de la vache, tous ces postes permettent d’optimiser la valorisation et l’ingestion des fourrages (plus une vache est grosse, plus elle ingère de fourrages, donc plus elle produira).
-la hauteur au sacrum, détermine la taille de la vache,
-la largeur de poitrine, mesurable entre les deux pattes avant.
-la profondeur de corps et l’aspect détermine la capacité d’ingestion.
Enfin, on regarde des postes encore plus fonctionnels, tels que :
-le bassin avec la largeur aux ischions (pointe des fesses), celle-ci permet le passage du veau (plus la largeur est importante, plus le vêlage sera facile) ; l’inclinaison de celui-ci. On recherche des bassins plats voire légèrement inclinés vers l’arrière afin d’éviter des rétentions placentaires…
Un bassin large permettant un vêlage facile. |
-les membres, ils permettent d’évaluer les qualités de locomotion de la vache, on recherche des pattes arrières avec des angles au jarret ni trop coudée ni trop fermé, une orientation des pattes arrière le plus parallèle possible (les droites traçant l’orientation des pattes arrières doivent être parallèles.). Les postes des membres sont déterminants dans la longévité des vaches.
Pattes arrières orientées vers l'extérieur qui témoignent d'une mauvaise locomotion. |
L’ensemble de ces postes est évalué par un technicien afin de donner des notes de synthèse à l’animal.
Pierre-Henri